Je suis un Arbre – Cover Buzy

Mes racines, c’est les arbres, la terre et l’animal
Mes racines, c’est de l’eau, la douceur du mistral
Qui renvoie mon écho
Mes racines, c’est la terre
Mes souffrances d’univers, mes souffrances d’univers

Je suis un arbre, je suis un arbre
Un arbre qui pleure, trou dans la tête, trou dans le coeur

Enfance de cerisier, les oiseaux déployés
J’ai vécu sur une branche mes années d’innocence
Et puis j’ai fait de l’ombre, aux marchands de pénombre
On m’a coupé du ciel, on m’a rasé les ailes

Je suis un arbre, je suis un arbre
Un arbre qui pleure, trou dans la tête, trou dans le coeur

Nos racines c’est les arbres, la terre, et l’animal
Nos racines c’est de l’eau, la douceur du mistral
Qui renvoie nos échos

Je suis un arbre, je suis un arbre
Un arbre qui pleure, trou dans la tête, trou dans le coeur…
Nos souffrances d’univers…


Les mondes engourdis

Ma cité d’or, cité de feu, cité d’étoiles aseptisées,
L’égalité tire sur les bords, le rejet de greffe a commencé
Cité dortoir, cité d’honneur, ma cité grogne abandonnée
La dignité avale son chlore, face à son manque de liberté

Ahhhhh…

Ma cité d’or, cité de feu,
J’attends au pied de l’arbre mort,
Qu’enfin s’éveillent les entassés
Ma cité d’or, cité de feu,
Au son des chants de Maldoror,
Le cri des peaux diabolisées

Ma cité d’or, cité de feu, cité d’étoiles trop policées,
L’égalité a changé de bords,
Le rejet de greffe s’est emballé
Cité dortoir, cité d’horreur, ma cité lasse, abandonnée
La dignité recrache sa flore, face à sa rage de liberté

Ahhhh…
Ahhhh…

Ma cité d’or, cité de feu, cité d’étoiles dévalisées
L’égalité tire sur le mors
Le rejet de greffe s’est enflammé
Cité dortoir, cité d’honneur, ma cité classe, va se lever
La dignité recrache sa flore, face au carnage politisé

Ma cité d’or, cité des dieux
J’attends au pied de l’arbre mort,
Qu’enfin renaissent les ensablés
Ma cité d’or, cité de feu,
Le cœur griffé sur la longueur,
Le cri des peaux écartelées

Ma cité d’or, cité de feu,
J’entends au pied des miradors,
L’appel au calme des rescapés
Ma cité d’or, cité de feu,
Le cœur greffé sur la longueur,
Ne cessera donc jamais de couler?


Ma fiole de sang

Ma fiole de sang, mon voile d’acier,
L’œil menotté purge l’anarcisse,
Ma fiole de sang, mon voile d’acier,
Le goût du fouet crache sa malice,
Ma fiole de sang, mon voile d’acier,
L’œil menotté purge l’anarcisse,
Ma fiole de sang, mon voile d’acier,
Nos corps à corps ressuscités

Mon œuvre au noir, ma liqueur d’ange,
Ton intérieur à ma portée,
Je me souviens de nos échanges,
Comme un constat d’éternité

Ma fiole de sang, mon voile d’acier,
L’œil menotté purge l’anarcisse,
Ma fiole de sang, mon voile d’acier,
Le goût du fouet crache sa malice,
Ma fiole de sang, mon voile d’acier,
L’œil menotté purge l’anarcisse
Ma fiole de sang, mon voile d’acier,
Nos corps à corps ressuscités

Mon œuvre au noir, ma liqueur d’ange,
Ton intérieur à ma portée,
Je me souviens de nos échanges,
Comme un contrat déterminé
Mon œuvre au noir, ma liqueur d’ange,
Ton intérieur à ma portée,
Je me souviens de nos échanges,
Comme un constat déterminé
Mon œuvre au noir, ma liqueur d’ange,
Ton intérieur à ma portée,
Je me souviens de nos échanges,
Comme un contrat d’éternité

Je ne peux plus oublier tes sillons,
Je ne veux plus étoiler ma fiction,
Je ne peux plus éventrer l’émotion,
J’offre mon cœur et encore à l’affront…
Je ne veux plus m’éloigner du sillon,
Je ne veux plus effleurer la tension,
Tu n’a pas su résister au désordre,
Comme un carnage que j’empoche et pardonne

Mon œuvre au noir, ma liqueur d’ange,
Ton intérieur à ma portée,
Je me souviens de nos échanges,
Comme un constat d’éternité.
Mon œuvre au noir, ma liqueur d’ange,
Ton intérieur à ma portée,
Je me souviens de nos échanges,
Comme un festin contaminé.
Ma fiole de sang, ma liqueur d’ange.


Lésion-mouche

Elle crie, elle vit, elle prend, elle mange,
Elle prie, s’arrange puis recommence

C’est la parade des mutantes, Elle,
Buccales, absurdes et sourdes
Nos langues coulées s’étirent, Elle,
Saisissent vos anneaux-fourches

Structurer l’évidence, carnage et ruissellement,
Germes lisières
Aliénation je m’égare dans les grincements solides de leur gangrène
L’abdomen froissé, enseveli, passe-muraille
Mémorise nos rages au fond de chaque entaille

Elle crie, elle vit, elle prend, elle mange,
Elle prie, s’arrange puis recommence

C’était à fendre la foule, à féconder les cieux
Féerique paresseuse, Elle
C’était à croire que l’on peut, elle chahutait les dieux
Douce fêlure animale, Elle

C’est la parade des mutantes, Elle
Buccales, absurdes et sourdes
Nos ventres athées se détachent, Elle
Méprisent vos lésions-mouche

Délivrées de l’apparence, réinventant les corps,
Libre matière
Aliénation, je m’isole dans l’héritage candide de vos œillères

L’abdomen s’échappe au rythme des rafales
Réfutant l’immobile patience de nos sages

Elle crie, elle vit, elle prend, elle mange,
Elle prie, s’arrange puis recommence

C’était à mordre la foule, à fissurer les cieux
Féerique paresseuse, Elle
C’était à croire que l’on peut, elle enchantait les Dieux
Douce fêlure animale, Elle

Elle crie, elle vit, elle prend, elle mange,
Elle prie, s’arrange puis recommence
Elle crie, elle vit, elle passe encore
Me raviver sans trop d’effort
Elle crie, elle vit, elle prend, elle mange,
Elle prie, s’arrange puis recommence
Elle crie…


Ravissement

La femme ovale jure à l’envers
Que contre moi elle récupère,
Des pics, des os, des ricanements,
Des traces de mots, des astres lents

Qui la déclinent en dépotoir
Qui nous assignent au bord du noir
Quand je destine mes collisions
À d’éphémères infiltrations

Vois comme je dérive le long de ses pentes
Perdue éperdue aux creux mon absente
Vois comme je scintille du haut de ses hanches
Étranglée, étranglée, mes laideurs amantes

La femme ovale est mon obscure,
Ricochet d’abandon, gouffre d’azur
La femme ovale saccage nos leurres,
Dans sa riposte sans chaleur

Qui la déclinent en dépotoir
Qui nous assignent au bord du noir
Quand je destine mes collisions
À d’éphémères infiltrations

Vois comme je dérive le long de ses pentes
Perdue éperdue aux creux mon absente
Vois comme je scintille du haut de ses hanches
Étranglée, étranglée, mes laideurs amantes

Vois comme je dérive le long de ses pentes
Perdue éperdue aux creux mon absente
Vois comme je scintille du haut de ses hanches
Étranglée, étranglée, mêlée d’heures aimantes

La femme ovale jure à l’envers
Que contre moi elle récupère,
Des pics, des mots, des morts, des traces,
De nageoires en trépas, désastre.


Faïence

J’en appelle à toi mon âme
J’interpelle tes oriflammes
J’en appelle à toi ma peur
Je veux retrouver le cœur
De nos rations éphémères
De sexe bouillant ou en verre
Mon secret dans nos secrets
Quand soudain tu disparais

Je, fendue, le dos cru, brise mes alliances
Je, fendue, le corps nu, en offrande je m’avance
Je, fendue, le dos cru, griffe ton silence
Je, fendue, le corps nu, je t’attends mon ascendance

J’en appelle à toi mon âme J’interpelle tes oriflammes
J’en appelle à toi ma peur
Pour que renaissent nos couleurs
Allaitée de ton absence,
Je m’enfonce dans la faïence,
Abreuvée de ton départ,
Les organes en avatar

Je, fendue, le dos cru, brise mes alliances
Je, fendue, le corps nu, en offrande je m’avance
Je, fendue, le dos cru, griffe ton silence
Je, fendue, le corps nu, je t’attends mon ascendance

J’en appelle à toi mon âme
J’en appelle à toi mon âme

Je, fendue…
Je, fendue…


Candy Kane

C’est la pirouette-musaraigne
L’ensemble suintait Candy Kane
Et moi affalée dans son règne
Je sentais l’air manquer l’entre-nous

Ses dieux, ses armures, ses pentes sans oubli
Ses traces, ses souillures, murmures d’agonie Ses culbutes miroir tassées comme le soir
« Elle parlait trop vite »

C’est la tempête-musaraigne
L’ensemble suintait Candy Kane
Et moi rongée sous ses fontaines
Je sentais l’air masquer l’entre-nous

Hélas mes ratures confondaient l’ennui
Je lui tendais mes fissures et mes élans ravis
Je guettais chaque morsure, divulguais mes récits

Au bord des cimes balafrées
Candy Kane me fit tournoyer
C’était la pirouette-Candy Kane
D’aussi loin que le vent malmène
C’était la tempête-Candy Kane
Je sentais l’air scinder l’entre-nous

Ses dieux, ses armures, ses pentes sans oubli
Ses traces, ses souillures, murmures d’agonie
Ses culbutes miroir tassées comme le soir.

« Elle quittait trop vite »


Butterfly Kill [My Way II]

My way, this is my way, take your breast away
Oh my hollow way, muddy way
My way, this is my way, take my breath away You brace up my way
A girlstrap by the way

No matter what’s in your hell
No matter what’s in your well
I’m sucking my way
I’m just a weed, I confess my way as bloody way I know you’re crouching
No matter what’s in your hell
No matter what’s in your well
I’m freaking my way
Perforating shame I want to share
No matter what’s in your hell
My crippled way under your sun

My way, wane of your way, it’s my winning-day
Headlong in your way, you flutter about my way
My way, this is my way Take your brow away
Oh my hollow way
Muddy way

No matter what’s in your hell
No matter what’s in your well
I’m sucking my way
I know you’re crouching, by the way,
Take my breast away, away, away, away
No matter what’s in your hell
No matter what’s in your well
Girlstrap in my way
Bounds of my way
Oh take my breath away, away, away, away, away

Jump Jump Jump Jump Jump Jump
In my bed
Jump Jump Jump Jump Jump
Get out of my head
Jump Jump Jump Jump Jump
In my jungle’s bed
Jump Jump Jump Jump Jump
In…

My hallow way
Wane of my way
My muddy way
A lot of scales captcher my way
Underground waves oppress my way

No matter….
No matter what’s in your hell
No matter what’s in your well
I’m sucking my way
I know you’re crouching, by the way
Take my breast away, away, away, away
No matter what’s in your hell
No matter what’s in your well
Girlstrap in my way
Bounds of my way
Oh take my breath away, away, away, away…


Rouges nos langues

Mais que veulent ces gens au sexe déroutant?
Mais que veulent ces gens au sexe dégoûtant?

Vacarme indécent de nos hontes Vacarme épuisant de nos fontes Cortex blanchi et délicat
Déluge tactile de nos ébats

Rouges nos langues, rouges nos langues Rouges nos langues, rouges!!!

Rouges nos langues rongent nos crânes rouges
Et je m’étends sur ses lueurs, anévrisme oppressant
Rouges nos langues rongent nos crânes rouges
Et elle se penche sous mes humeurs, anévrisme enivrant

Vacarme irritant de nos hontes
Vacarme incessant de nos fontes
Cortège blanchi et délicat
Déluge fragile de mon appât

Rouges nos langues, rouges nos langues Rouges nos langues, rouges!!!

Rouges nos langues rongent nos crânes rouges
Et je m’étends sur ses lueurs, anévrisme oppressant
Rouges nos langues rongent nos crânes rouges
Et elle se penche sous mes humeurs, anévrisme enivrant
Rouges nos langues rongent nos crânes rouges
Quand je dévale nos rituels, anévrisme alarmant
Rouges nos langues rongent nos crânes rouges
Quand elle perpétue mon séquelle

Riposte, colère, et détachement
Mais que font ces gens en s’endormant?
Riposte, chaleur et dénuement
Mais qui sont ces gens au sexe malveillant?

Mais qui sont ces gens au sexe malveillant?
Mais que font ces gens en s’endormant?
Mais que veulent ces gens au sexe déroutant?
Mais que veulent ces gens au sexe dégoûtant?
Mais que veulent ces gens au sexe déroutant?
Mais que veulent ces gens au sexe dégoûtant?

Au sexe déroutant.
Au sexe dégoûtant.
Au sexe déroutant.
Au sexe dégoûtant.
Au sexe !


Métastases en treillis

Regarde… Et rampe !
Regarde…

Regarde ces enfants qui dansent
Regarde ces morts qui balancent
À genoux vers demain
Regarde ces enfants qui braillent
Le doute des morts qui déclament
Et rampent vers le festin

Tu te gaves de mes cendres, métastases en treillis
L’estomac en attente, je défendrai mon nid
Tu te gaves de mes cendres, métastases en treillis
La vessie éloquente, j’inonderai tes abris

Rends-moi ma terre, rends-moi mon sang
Rends-moi les pierres et les ossements
Rends-moi la chair, rends-moi mon rang
Rends-moi l’envie de l’envol éclatant

Tends-moi la veine, rends-moi les corps
Reprends l’horreur et ses craquements
Ravale ta guerre et ton ciment
Rends-moi l’altitude de l’enfant

Regarde et rampe !

Regarde ces enfants qui dansent
Regarde ces morts qui balancent
À genoux vers demain
Regarde ces enfants qui braillent
Le doute des morts qui déclament
Et rampent vers le festin
Rends-moi ma terre, rends-moi mon sang
Rends-moi les pierres et les ossements
Rends-moi la chair, rends-moi mon rang
Rends-moi l’envie de l’envol éclatant

Tends-moi la veine, rends-moi les corps
Reprends l’horreur et ses craquements
Ravale ta guerre et ton ciment
Rends-moi l’altitude de l’enfant

Regarde !
Tu te gaves de mes cendres
Regarde !
Mais Regarde !
Tu te gaves de mes cendres
Regarde !
Tu te gaves de mes cendres